Je me rends compte que j’ai surtout parlé de la crise des médias dans ma dernière chronique qui traitait de la « sulfureuse » relation entre les journalistes et les relationnistes. Si les médias ont leurs défauts, il est évident que de leur côté les relationnistes ne sont pas tous parfaits. J’ai fait mes « devoirs » après avoir écrit mon billet et je suis allé voir ce que l’on pouvait trouver sur Internet à ce sujet. Je suis tombé sur cet excellent article de Raymond Viger (http://raymondviger.wordpress.com/2008/01/16/journalistes-relationistes-et-blogueurs/), un journaliste, qui remarque : « La très grande majorité des journalistes et des relationnistes fait un bon travail honnête et rigoureux. Il en demeure cependant qu’un petit nombre, autant de journalistes que de relationnistes ne respectent pas leur code d’éthique. Des tricheurs, menteurs, manipulateurs…il y en a dans toutes les sphères de notre société. Ils sont une minorité, mais encore trop. » Voilà de quoi réconcilier tout le monde!
On constate aussi que les journalistes craignent les blogueurs. Voici ce qu’en dit toujours Raymond Viger : « Des journalistes matraquent les citoyens qui disent faire du journalisme via leur blogue. Les journalistes disent avoir un code d’éthique qui les encadrent et que les blogueurs n’en ont pas. Ce code d’éthique permettrait soit d’éviter les dérapages, soit de pouvoir l’utiliser pour faire une plainte au Conseil de presse. » Finalement, les relationnistes ne sont donc plus la seule bête noire des journalistes. Mais le fait est qu’il est logique que les journalistes craignent les blogueurs, car ceux-ci peuvent parfois devenir quasiment des journalistes. Je dis bien parfois. Car sur le total des blogues qui existent (et dieu sait qu’il y en a puisqu’aux dernières nouvelles un blog est créé à chaque seconde) bien peu sont de qualité. Et leurs audiences restent limitées… à l’exception de ceux des journalistes eux-mêmes!
En fait, serait-on tenté de dire, les journaliste envient la liberté de ton des blogueurs, qui n’ont pas à s’inquiéter de choquer le propriétaire du média. Et qui donc peuvent éventuellement devenir des concurrents. Mais inversement, bon nombre de blogueurs envient les journalistes, qui ont la chance de gagner leur vie en faisant ce que eux tentent de faire bénévolement et sans moyen. Pas facile la vie!