Il y a peu je publiais ici-même un billet dans lequel je m’interrogeais sur la « transparence » réelle que permettaient les médias sociaux. Je concluais qu’hormis quelques cas, les nouvelles technologies avaient davantage tendance à améliorer la surveillance plutôt qu’à rendre les réseaux « transparents ».
Erreur! Comme l’explique le Canard Enchaîné du 2 février, grâce à Facebook, il a été possible d’obtenir la vidéo absolument incroyable d’un policier vidant une bombe lacrymogène sur une foule paisible! Sauf que… c’est un policier qui l’a postée sur sa page Facebook! Avec des commentaires comme « c’est trop bon! »
En fait, cette « histoire » est assez banale, on se rend compte que souvent ce sont les coupables qui publient les images qui vont ensuite les incriminer. Au Québec, l’évènement le plus connu s’est sans doute produit lorsque des « casseurs » se sont filmés en train de brûler des voitures de la police de Montréal après un match de série contre Boston. Puis qu’ils ont mis les vidéos sur Internet! La police a pu retracer une bonne partie des coupables grâce à cela. C’est aussi cela la transparence!
Autre point à souligner : on parle beaucoup en Égypte de l’importance qu’ont joué les réseaux sociaux lors de la « révolution ». Pourtant, ce matin-même, lors de l’émission de Christiane Charette sur la 1ère chaîne de Radio-Canada, les spécialistes s’accordaient pour dire que Al Jazeera avait joué un rôle encore plus important… D’ailleurs, je me demande quel est le pourcentage d’égyptiens qui ont accès à Internet… surtout quand le pouvoir coupe tous les accès!