Connaissez-vous le Prix-Noirceur? Il s’agit d’un « prix » décerné par la FPJQ (Fédération professionnelle des journalistes du Québec). Il « ‘récompense’ l’organisme public qui manifeste le moins de transparence et pose le plus d’obstacles à la diffusion de l’information. » L’an passé Hydro-Québec en a été l’heureux récipiendaire. Le vainqueur de cette année sera connu lors du prochain congrès de la FPJQ.

Cette « remise » me fait tout de même remarquer à nouveau la différence de ton des journalistes dans les médias grands publics comparativement à celui qu’ils emploient lorsqu’ils sont entre eux. « Le prix est très populaire parmi les journalistes » nous dit le président de la FPJQ, Bryan Myles. Pourquoi ne pas en parler dans les journaux alors? Ce même président dénonce sur 98,5 FM le fait qu’il est toujours très difficile d’obtenir différents documents qu’il devrait être normalement facile d’obtenir grâce à la loi sur l’accès à l’information. Là encore, on se demande ce qu’attendent les médias pour le dénoncer.

Mais on préfère titrer sur les déboires de Carey Price (cf. la une du Journal de Montréal du dimanche 26 septembre). Comprenne qui pourra!


Christian Leray

Christian Leray est le président de Prisme Média, une société spécialisée en analyse de presse. Il profite d'une expérience d'une dizaine d'années dans le domaine de l'analyse du contenu des médias. Il a notamment dirigé le Laboratoire d'analyse de presse Caisse Chartier de l'UQAM et a publié en 2008 un ouvrage aux Presses de l'université du Québec: L'analyse de contenu, de la théorie à la pratique.